À propos de la Société canadienne d’agronomie

La Société canadienne d’agronomie est une société éducative et scientifique à but non lucratif, affiliée à l’Institut agricole du Canada.

Mission

La Société canadienne d’agronomie est dédiée à l’amélioration de la coopération et la coordination entre les agronomes, à la reconnaissance des réalisations importantes en agronomie et à fournir la possibilité de signaler et évaluer l’information pertinente au domaine de l’agronomie au Canada.

Buts et objectifs

Réseautage : fournir des possibilités d’interaction entre les membres et d’agir d’intermédiaire pour interagir avec les membres d’autres organisations professionnelles.
Relations externes et sensibilisation : fournir à nos membres une seule et même voix pour faire connaître les préoccupations agronomiques au grand public et à d’autres organisations.
Communications internes et coordination : offrir des possibilités aux membres de communiquer des nouvelles et des résultats scientifiques à la communauté scientifique.

L’histoire de la Société canadienne d’agronomie

B. E. COULMAN
Président, Société canadienne d’agronomie (1993-1995)

Centre de recherche
Agriculture et Agroalimentaire Canada
107 Science Place
Saskatoon, Sask. S7N 0X2.

Introduction

Un document intitulé « La Société canadienne d’agronomie : Une histoire de ses 20 premières années » a été préparé dans le milieu des années 1970 par le regretté Dr. W.J. White, ancien doyen d’Agriculture à l’Université de la Saskatchewan. Dans cette présentation, des informations sur la Société canadienne d’agronomie (SCA) jusqu’à 1974 a été prise du document du Dr. White, tandis que des informations pour la période 1975-1995 a été obtenues à partir de compte-rendus des réunions annuelles de la SCA et des bulletins.

Fondation

La Société canadienne d’agronomie (SCA) tel que connue aujourd’hui a vu le jour en 1954, cependant, l’histoire des sociétés d’agronomie au Canada remonte à beaucoup plus loin. En 1919, des individus travaillant sur les cultures et les sols dans l’Ouest du Canada ont fondé la Société canadienne d’agronomie de l’Ouest (WCSA). Après 1925, le WCSA a rencontré la Société canadienne des agriculteurs techniques (ACTS), le précurseur de l’Institut agricole du Canada (IAC), tous les deux ans lors de réunions qui avaient lieu dans l’Ouest du Canada. La grande dépression des années 1930 et la seconde guerre mondiale ont conduit à une diminution de l’activité de cette société et elle fut dissoute en 1947. À cette époque, les agronomes dans l’Est du Canada ont commencé à planifier une organisation officielle et en 1949, la Société canadienne d’agronomie de l’Est a été fondée.
Au début des années 1950, l’intérêt a grandi dans la création d’une organisation nationale des agronomes. Lors de la réunion annuelle de l’IAC en 1953 à Saskatoon, un comité a été chargé de rédiger une constitution pour une société nationale d’agronomie. Le comité était composé du Dr C.H. Goulden (directeur général, Direction de la recherche, Agriculture Canada), du Dr. M.N. Grant (Station de recherche, Lethbridge), du professeur J. Unrau (Université de l’Alberta), et du professeur H.A. Steppler (Collège Macdonald de l’Université McGill). En 1954, l’IAC s’est rencontré au Collège Macdonald et une motion visant à former la SCA a été adoptée à l’unanimité et la constitution élaborée par la commission ci-dessus approuvée. La nouvelle société a demandé le statut de société affiliée avec l’IAC et cela a été accordé.

Portée et Organisation:

La SCA existe pour renforcer la coopération et la coordination entre les agronomes et pour fournir la possibilité d’annoncer, d’échanger et d’évaluer les informations pertinentes à l’agronomie au Canada. Les prédécesseurs de la SCA, les sociétés d’agronomie de l’Ouest et de l’Est du Canada, étaient composés de travailleurs dans les domaines des cultures et des sols. La même chose est vraie pour la Société américaine d’agronomie. Au moment où la SCA a été créé, les pédologues ont formé, ou étaient en train de former, une organisation indépendante. Par conséquent, il a été décidé lors de la réunion inaugurale de la SCA de limiter la portée de l’adhésion à ceux qui travaillent sur les cultures de plein champ.
Les membres de la SCA partagent des intérêts communs avec des membres d’autres sociétés scientifiques, dont la Société canadienne de science horticole (SCSH), l’Association canadienne de la gestion parasitaire (ACGP), la Société canadienne de la science du sol (SCSS), et la Société canadienne de météorologie agricole (SCMA). Des discussions ont eu lieu à la fin des années 1960 pour fusionner la SCA avec la SCSH, cependant, les deux sociétés ont décidé de rester indépendantes. En 1994, des réunions ont eu lieu pour discuter de la fusion de quatre sociétés (SCA, SCSH, ACGP et SCMA) dans une société plus grande, axée sur les plantes. Encore une fois, il a été décidé que les sociétés resteraient indépendantes, mais que les discussions se poursuivraient. La SCA organise fréquemment des colloques communs, sessions techniques et banquets avec un ou plusieurs des quatre sociétés ci-dessus, ce qui facilite l’échange d’informations. En outre, un certain nombre de membres de la SCA sont également membres de ces autres sociétés.
L’exécutif de la SCA se compose d’un président, un président élu, un président sortant, un secrétaire-trésorier, et de quatre administrateurs (voir le tableau 1 pour une liste complète des membres de la SCA exécutifs par année). Le président servait à l’origine pendant une durée d’un an, mais en 1987, les statuts ont été modifiés pour rendre la durée de son mandat à deux années. Le secrétaire-trésorier et les administrateurs servent des mandats de deux ans. La société nomme également un éditeur des bulletins d’information, un comité de bourses, un gouverneur à la Fondation de l’IAC, un conseiller national IAC (généralement le président sortant), et un représentant du Comité d’experts sur les Ressources phylogénétiques. Bien que ces dernières positions ne fassent pas officiellement partie de l’exécutif, les titulaires rapportent aux membres de la CSA à l’assemblée annuelle.
La constitution originale a constaté une division de l’Est et de l’Ouest de la société. Le président était choisi en alternance provenant de chaque division et deux administrateurs étaient choisis à partir de l’Est et deux de l’Ouest. Comme la réunion annuelle de la SCA avait lieu au même moment et à l’endroit de la réunion de l’IAC, en alternance entre l’Est et l’Ouest du Canada, soit la division de l’Est ou de l’Ouest était responsable de l’organisation de la réunion. La division qui n’a pas tenue la réunion annuelle pourrait tenir une réunion de la division indépendante. La division de l’Est a saisi cette occasion pour rencontrer la branche nord-est de l’American Society of Agronomy, environ une fois tous les cinq ans.
La division de l’Ouest a rencontré la branche ouest de l’ASA en 1956 à Lethbridge, mais il n’y a aucune trace de réunions plus récentes.

Services et activités de la Société

Prix ​​et distinctions

Des discussions ont eu lieu dans les années 1960 sur la possibilité d’établir des prix pour les réalisations exceptionnelles des membres de la SCA. Il a été décidé de ne pas instituer de prix de la SCA parce que la société était petite et que les membres étaient éligibles pour la plupart des prix annuels présentés par l’IAC. De 1971 à 1975, un trophée gravé a été donné à l’auteur de la meilleure communication présentée lors des sessions techniques de la réunion annuelle, tel que jugé par un comité de sélection de trois personnes.
En 1982, un programme de bourses a été créé pour reconnaître les membres de la SCA pour un rendement exceptionnel dans la recherche, l’enseignement et la vulgarisation. Un prix pour une performance exceptionnelle dans l’administration a été ajouté en 1990. Un comité des bourses de quatre personnes a été créé pour recevoir les candidatures, juger les candidatures présentées et présenter des plaques inscrites aux gagnants lors du banquet de l’assemblée annuelle. Entre 1982 et 1992, il y avait 13 prix pour la recherche, trois pour l’enseignement, quatre pour l’extension et un autre pour l’administration (tableau 2).
En 1993, le programme de récompenses de la SCA a été reformulé et de nouveaux prix ont été créés : la Fellowship de la SCA, le Prix de l’agronome en début de carrière et le Prix pour service distingué. Ces prix sont pour reconnaître, respectivement, un service exceptionnel dans un ou plusieurs de la recherche, l’enseignement, l’extension ou l’administration; un service remarquable par un agronome âgé de moins de 40 ans; et une carrière exceptionnelle qui a eu un impact significatif sur la discipline de l’agronomie au Canada. Dix de ces prix ont été remis entre 1993-95 (tableau 3).
Depuis 1982, les étudiants des cycles supérieurs qui présentent les meilleures communications dans les sessions techniques lors des réunions annuelles ont été reconnues. Des prix en argent, fournis par l’Association SECAN, ont été présentés à trois étudiants chaque année. Ces derniers prix ont été très utiles pour stimuler l’intérêt pour la société parmi les jeunes. Un certain nombre de lauréats étudiants ont accédé à des postes de direction au sein de la SCA.

Publications

Depuis 1956, la Revue canadienne de phytotechnie (Canadian Journal of Plant Science) est la revue officielle de la CSA, la SCSH et l’ACGP. Le président de la SCA nomme des rédacteurs associés (pour des termes de trois ans) qui organisent les révisions des manuscrits soumis et font des recommandations aux auteurs sur la base de ces avis. Un certain nombre de ces éditeurs associés servent également au conseil politique éditorial, qui est responsable des revues canadiennes de plantes, des sols et de la science des animaux. Le rédacteur en chef de la Revue canadienne de phytotechnie alterne entre la SCA et la SCSH. La SCA publie également un bulletin trois fois par an, qui contient des informations sur les activités de la société et des nouvelles de diverses institutions à travers le Canada.

Assemblées annuelles

La SCA organise une réunion annuelle au moment de la conférence annuelle de l’IAC. Les réunions se composent de sessions techniques, d’un ou plusieurs symposiums souvent en collaboration avec d’autres sociétés, une assemblée générale annuelle et un banquet de remise des prix. Ces réunions sont l’occasion principale pour l’échange d’informations entre les membres de la société et elles offrent la possibilité aux étudiants de participer et de devenir intéressés dans les affaires de la SCA.

Enjeux nationaux

De temps en temps, la SCA a nommé des représentants ou des comités pour faire des représentations sur des questions nationales. Ceux-ci comprennent: la révision de la Loi sur les semences du Canada (1958); l’enseignement agronomique (1972); une politique scientifique pour le Canada (1973); et la législation sur les droits des semenciers (soumission de l’IAC – années 1980).

Adhésion et finances

En 1955, un an après la création de la SCA, il y avait 120 membres. La composition était passé à 251 en 1965, et est resté près de 250 jusqu’au milieu des années 1980. Le nombre de membres a culminé à 354 en 1988 et se sont stabilisés autour de 300 dans les années 1990 (309 en 1995). La société a généralement établi des budgets annuels qui montrent un léger excédent des recettes sur les dépenses. Le 31 Décembre 1995, la société avait des actifs (principalement du bilan des banques et des investissements) de 15 727 $. Les frais d’adhésion ont été maintenus très bas (1995 – frais de 25,00 $ pour les réguliers et 10,00 $ pour les membres étudiants), et les membres peuvent s’abonner à la Revue canadienne de phytotechnie pour la moitié du prix normal d’abonnement.

L’avenir

La Société canadienne d’agronomie a, dans une large mesure, atteint son mandat de renforcer la coopération et la coordination entre les agronomes canadiens et de fournir l’occasion pour l’échange d’informations agronomiques. La société possède un noyau solide de membres actifs, principalement des scientifiques de facultés d’agriculture ou de l’agriculture et des centres de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Cependant, un certain nombre de spécialistes du transfert technologique des cultures des gouvernements provinciaux ont également joué un rôle de premier plan sur l’Exécutif de la SCA. Il existe de nombreux autres membres potentiels pour la SCA, en particulier dans la communauté de transfert technologique, et un défi pour l’avenir sera de les attirer en tant que membres actifs. Les récentes compressions budgétaires dans le secteur public se traduiront par moins de possibilités pour les jeunes agronomes, en particulier dans la recherche. Il est à espérer que le secteur privé canadien se développera suffisamment pour offrir des possibilités pour ces personnes. Les changements rapides engendrés par la mondialisation de l’agriculture feront l’échange d’informations apportées par la Société canadienne d’agronomie encore plus important.

Remerciements

La révision de ce manuscrit par L. Bailey, B. Christie et P. Jefferson a été grandement appréciée.